close global

Welcome to GPFans

CHOOSE YOUR COUNTRY

  • NL
  • GB
  • FR
  • ES-MX
  • FR
Pourquoi ces trois échecs majeurs en F1 font que les écuries ont peur du changement

Pourquoi ces trois échecs majeurs en F1 font que les écuries ont peur du changement

Actualités F1

Pourquoi ces trois échecs majeurs en F1 font que les écuries ont peur du changement

Pourquoi ces trois échecs majeurs en F1 font que les écuries ont peur du changement
Ewan Gale & Thibaud Comparot

Ces derniers temps, les écuries de la F1 ont été réticentes à accueillir de nouvelles équipes dans le championnat.

Andretti Global a fait sensation en annonçant son intention de rejoindre la F1 l'année dernière, une idée qui n'a pas été accueillie favorablement par les équipes déjà en place.

La raison en est la dilution de la cagnotte créée par l'arrivée d'une nouvelle équipe, qui ne peut souvent être compensée que par un nouveau venu portant le nom d'un grand constructeur.

L'association avec Cadillac et General Motors est loin d'avoir apaisé les inquiétudes, bien qu'il soit entendu que deux équipes soutiennent l'entrée.

La FIA a maintenant officiellement ouvert la procédure de candidature pour que de nouvelles équipes puissent entrer en F1 à partir de 2025 au plus tôt.

Mais pourquoi les équipes actuelles sont-elles si réticentes à l'idée d'élargir la grille de la F1 ?

Campos Meta - Hispania Racing - HRT

Pour commencer, il faut remonter à la dernière tentative significative de la F1 d'élargir la grille en 2010, où trois équipes se sont succédées à toute vitesse.

Dans un premier temps, une équipe baptisée USF1 a reçu le feu vert de la FIA, mais elle a eu du mal à décoller.

C'est alors que l'une des équipes venant des formules inférieures, Campos Meta, a été sélectionnée. Dirigée par le regretté Adrian Campos, elle a connu des difficultés avant même de commencer à courir.

Des problèmes de financement ont menacé sa place sur la grille avant ses débuts, ce qui a conduit à un rachat complet et à un changement de nom en Hispania.

L'équipe a tout juste participé à la première course après n'avoir effectué aucun kilomètre lors des essais de pré-saison, et pour le deuxième pilote Karun Chandhok, elle n'a pu construire qu'une voiture prête pour la qualification du samedi.

La voiture était terriblement lente, avec des écarts de plus de cinq secondes avec la pole. Cela a conduit au retour de la règle des 107 % en F1, ce que la nouvelle équipe HRT n'a pas réussi à respecter en 2011.

Les changements constants de pilotes pour tenter de redresser la situation financière de l'équipe ont montré à quel point l'opération était bancale et, fin 2012, l'équipe a fermé ses portes. Pas ce dont la F1 avait besoin.

Team Lotus - Caterham

L'équipe Lotus a connu quelques problèmes liés à la propriété intellectuelle, ce qui l'a amenée à changer de nom pour devenir Caterham en 2012. Mais au cours des trois premières années, elle a été la plus performante des trois nouvelles marques.

Malgré ce qui semblait être un modèle plus sûr que HRT, l'équipe n'a pas réussi à poursuivre ses débuts prometteurs.

L'équipe a connu des difficultés et, comme HRT, elle a procédé à de nombreux changements de pilotes pour tenter de se sauver.

L'équipe a finalement été placée sous administration judiciaire, ce qui a entraîné un conflit avec le personnel pour licenciement abusif, les licenciements devenant une nécessité.

Il n'y avait aucun moyen de continuer et Caterham a cessé d'exister avant la saison 2015. Les employés qui avaient été licenciés ont finalement reçu leurs indemnités en 2019.

Virgin Racing - Marussia - Manor

La plus performante des trois équipes est celle qui a débuté sous le nom de Virgin Racing.

À en juger par sa première saison, il est difficile de croire que le désordre qui s'est installé pourrait provenir de cette équipe.

Le département technique a décidé que les souffleries étaient une chose du passé et a conçu la voiture uniquement sur la base de la simulation numérique des fluides, une erreur manifeste. Il a également créé de manière embarrassante un réservoir de carburant pas assez grand pour terminer un Grand Prix.

En 2012, l'équipe a changé son nom en Marussia et a au moins fait des progrès, battant Caterham en 2013 pour gagner le très important coup de pouce financier pour avoir terminé 10e au classement des constructeurs.

L'année suivante a été marquée par des émotions de joie et de tristesse, puisque Jules Bianchi a permis à l'équipe de marquer ses premiers points lors du Grand Prix de Monaco, avant que son terrible accident au Japon ne lui coûte la vie.

Marussia n'a pas participé aux trois dernières courses de cette année-là, mais a survécu, devenant finalement Manor en 2016.

Pascal Wehrlein a marqué des points en Autriche, mais, comme Caterham, l'équipe a été placée sous administration judiciaire et n'a pas pu être sauvée avant la saison 2017.

Bien qu'elle ait été la plus prometteuse des trois équipes, elle était encore loin d'être compétitive.

Pourquoi ces trois équipes sont si importantes ?

Tout simplement, l'image d'une équipe sous-préparée circulant à quelques secondes du rythme n'est pas celle que la F1 veut afficher à un moment où le sport est en plein essor.

Il y a aussi le facteur de stabilité, car même les équipes les plus précaires de ces dix dernières années - Haas, Sauber et Williams - ont trouvé leur place dans le nouveau règlement financier de la F1.

Alors pourquoi les équipes actuelles voudraient-elles prendre ce risque ?

Une nouvelle équipe réduirait encore la répartition de la dotation, mais une équipe comme les trois ci-dessus n'apporterait aucune valeur ajoutée, ce qui signifie que la dotation disponible n'augmenterait pas.

C'est pourquoi les équipes actuelles souhaitent vivement qu'une nouvelle équipe soit un grand nom, comme Porsche ou Audi.

Dans ce cas, même si la cagnotte était diluée, l'augmentation de la valeur du sport apportée par un constructeur annulerait effectivement cette perte en raison de l'augmentation supplémentaire des revenus.

Ainsi, s'il était dur de mettre Andretti Global dans la catégorie des trois équipes ci-dessus, compte tenu des exploits de Michael Andretti en tant que propriétaire d’équipe aux États-Unis, la F1 serait plus préoccupée par d'autres entrées potentielles qui apparaîtront au cours du processus de la FIA.

Par exemple, Panthera a trouvé une base à Silverstone et a fait part de son intention d'entrer en F1 en 2019. Depuis lors, elle s'est discrètement employée à trouver des fonds pour lancer sa candidature, mais elle reste dans l'ombre.

Il en va de même pour le milliardaire hongkongais Calvin Lo, qui a déclaré qu'il envisageait d'entrer en F1 et qu'il chercherait à financer toute équipe potentielle.

Un paysage complexe et fascinant se dessine à l'approche de la nouvelle saison. Mais ce qui est tout à fait clair, c'est que les équipes déjà présentes sur la grille n'organiseront pas de fête de bienvenue.

Ontdek het op Google Play